Les Chroniques d'une Plume Tourmentée

Les Chroniques d'une Plume Tourmentée

1. Nouvelle quête : La raison d'écrire.

  Tout d'abord, pourquoi j'écris ?

 

  Ce dont je suis sûr, c'est que j’écris non pas pour plaire ou pour être lu comme le font nombre d’écrivains en quête d’accointance, ou comme le font certaines pucelles pour remplir leur journal intime.

 

  J’écris… Franchement, je ne sais pas pourquoi j’écris. C’est peut-être une forme de délivrance quotidienne due au fait que je ne parle pas beaucoup. Attention ! Quand je dis « je ne parle pas beaucoup » ça ne veut pas dire que je suis le genre de mec renfermé et muet, le type qui reste coincé dans sa bulle au fond de la classe, non loin de là. Ce que j’entends par ne pas trop parler, c’est ne pas trop parler des choses essentielles, des choses qui me taraudent et qui pèsent sur ma conscience, des choses qui me touchent personnellement. Quand je parle, c’est en dépit des autres, de leur humeur, de leur volonté… Pour faire court, je parle pour parler, rien de plus. Comme ferait tout homme doté d’une bouche et d’une langue. Je me dis aussi des fois que si j’étais muet, les gens sauraient qui je suis vraiment, mais malheureusement (et heureusement) ce n’est pas le cas.

 

  Quand on revient à la raison pour laquelle j’écris, je dirais que je l’ignore et qu’on le découvrira peut-être par la suite….

 

  La première question qui vint percuter mon esprit fut « Mais par où vais-je commencer ? ». Après brève réflexion (de quelques mois) je n’ai trouvé de réponse que celle-ci « Qu’est-ce que j’en ai à foutre ? De toute façon, ce n’est pas pour être lu que j’écris » et c’est là qu’on revient à ce principe que j’ai cité tout en haut dans la première ligne, ce qui m’amène aujourd’hui à enfreindre ce « serment » que je m’étais fait. Pourquoi ? Par la simple et unique raison que, comme chaque être humain (Oui, je reviens assez souvent sur la nature humaine, ce qui pourrait être une des raisons qui me poussent à écrire) on a tous envie d’être écoutés, d’essayer de laisser son empreinte dans ce monde. Ce besoin dévorant de reconnaissance, comme un chien de caresses, est inné chez chacun d’entre nous, même chez la plus modeste des personnes. Voyons… tout le monde (et même le plus pieux d’entre nous) a déjà rompu un serment !

 

  Bref et avant toute chose, je veux être respecté, que ce soit sur mes choix, mon langage, ma perception des choses, des hommes… de la vie en quelque sorte. Vous pourrez ensuite débattre à votre guise et essayer de comprendre ou de réfuter mes convictions.

 

  Voilà, je crois avoir fait le tour des conditions qui devraient assurer le bon déroulement des événements. Je tiens à laisser échapper mes impressions et mes émotions qui se bousculent dans les sombres abysses de mon coeur quelque peu mélancolique.


30/04/2015
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2. Elle...

   Ma vie amoureuse se résume à de petites relations d'assez courtes durées, et parmi ces relations, une seule continue de hanter mon esprit ; la plus courte d’entre toutes :

 

  Revenons à la première fois que je l’ai vue, entrant dans ma classe de cours particuliers, portant sur son sourire toute la joie du monde. Son petit visage était encadré par une chevelure noire soigneusement coiffée. Je ne vais pas vous mentir mais à part son écharpe rose et son jean indigo serré par une belle ceinture, je n’arrive plus à me rappeler de ce qu’elle portait exactement… Ce que je n’oublierai jamais pour sûr est son sourire radié par la blancheur de ses petites dents. Ah quelle fille ! Le seul hic dans tout ça (que je ne considère pas comme en étant un) c’est qu’elle est petite de taille. Tant de beauté condensée dans ce petit être soigneusement maquillé…

 

  Ne trouvant pas de place dans la classe surchargée, son sourire s’estompa peu à peu. Je ne pouvais laisser faire cela, j’ai donc attendu que son regard attristé retombe sur le mien pour lui faire signe d’un clin d’œil de venir s’asseoir à côté de moi. En se serrant un peu on pouvait faire une place de plus.

 

  Son sourire rayonna de nouveau et elle partit chercher une chaise pour s’incruster au milieu de cette peuplade de bacheliers en quête de savoir.

 

  La monotonie du cours qu’on suivait finit par nous lasser et nous poussa à aborder la conversation…. Conversation durant laquelle je n’ai pas pu apprendre grand-chose d’elle à part qu’elle ne restait pas plus de deux minutes sans harceler son téléphone portable. Elle ne parlait pas beaucoup de sa propre personne (ce qui est rare chez une fille) et préférait m’écouter, tandis que je galérais en cueillant de ma tête les blagues les plus aptes à retenir son attention. Ah j’ai failli oublier ! Son regard ! Elle ne pouvait s’empêcher de planter ses jolis yeux noisette dans les miens, surtout quand je parlais, ce qui me faisait tantôt perdre mes mots…

 

  Après une heure de cours, elle se décida enfin de me parler d’elle, et au moment où ça devenait intéressant… elle se recroquevillait dans sa carapace… non pas d’un air triste et soudain, mais elle trouvait le moyen de ne plus se confier, comme s’il fallait que je le mérite…

 

  Cette fille était un mystère à déceler, un cadeau dont l’emballage était bien rembourré. Et j’avoue avoir trouvé ça agréablement provocateur, mais je voyais dans ses yeux, qu’elle me laissait longuement contempler, une innocence à part.

 

  Finalement, l’homme aime les défis, surtout quand il s’agit de la gent féminine. Simple exemple : En sortant d’une rupture l’homme souffre, mais ce qu’il ne sait pas c’est qu’au fond de lui, il a lui-même cherché cette souffrance, cette brûlante douleur qui s’estompe au fil du temps. Il a cherché à défier et à en assumer les conséquences. Le chagrin qu’il ressent à la fin d’une liaison n’est pas vraiment dû au fait d’avoir perdu sa bien-aimée. Ce n’est pas du chagrin qui le dévore de l’intérieur, mais de la peur, la peur de ne plus avoir à défier, car l’homme aime les défis.

 

  Voilà où aboutit mon raisonnement quant aux relations amoureuses. L’amour qu’on voit dans les films ou qu’on lit dans les romans n’est pas le vrai amour mais ce qu’on voudrait que l’amour soit. L’amour n’est qu’un échange d’intérêts pour but de procréer, un sentiment déclenché par le premier contact avec la personne de sexe opposé, un assouvissement de l’âme orchestré par le besoin constant de dépendance sociale.

 

  Bien évidement, je peux me tromper. Je suis encore jeune et j’ai toute la vie devant moi pour juger de ce qu’est vraiment l’amour, peut-être même que cette fille assise à mes côtés m’accompagnera dans cette quête.  L’avenir nous le dira.

 

  En tout cas, cette fille que j’ai eue l’occasion de croiser dans ma vie n’a jamais refait surface, et je ne l’ai plus jamais revue… 


01/05/2015
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3. Instinct Animal

  Aujourd’hui, j’ai rencontré une vielle connaissance.

 

  A l’instant où je l’ai vu, me demander si je me souviens de ce gars serait comme me demander le nombre de fois que je me suis retourné dans mon lit quand je dormais. Ce n’est qu’après m’avoir fait part d’anciennes anecdotes que ma mémoire s’est mise à déterrer des souvenirs. On travaillait ensemble dans un centre d’appel. Il avait meilleure mine ; le visage plus rond et les cheveux mieux coiffés. Il avait même un meilleur goût pour s’habiller.

 

  Il avait changé, et moi non. A part mes nouveaux habits, j’étais resté le même. On bavarda plusieurs minutes jusqu’à tomber sur un sujet qui suscita plus ou moins mon intérêt : les filles. Etant célibataire je ne me suis pas trop attardé sur ma personne et je lui ai demandé s’il avait trouvé une fille là où il était. Il m’informa que oui mais que c’était fini entre eux et qu’elle n’était qu’une…. Je vais vous épargner les nombreux substantifs qu’il a employés pour décrire cet être démoniaque qui a brisé son cœur pour partir avec un autre, qui plus est !

 

  Après lui avoir posé quelques questions, je compris pourquoi cette fille l’avait quitté, et pourquoi l’avait-elle trompé. Elle l’avait fait non pas parce que ce dernier ne lui apportait pas satisfaction ou bien parce qu’il était moche comme un pou, mais parce que l’autre garçon avait en sa possession une voiture, une régulière et généreuse rémunération paternelle et… et voilà, c’est tout.

 

  Pathétique non ? Mais j’avoue ne pas trop en vouloir à la fille, car après bonne réflexion, j’ai jugé ce comportement comme étant  normal et « naturel » (oui j’accentue sur ce dernier mot).

 

  Pourquoi ? Revenons un peu en arrière, à l’origine même du monde et des hommes, aux temps anciens où il y avait comme seul principe : Le plus fort écrase le plus faible, ou bien : Manger ou être mangé. La loi de la jungle pour faire court. Allons droit au but…

 

  Quand il s’agissait des copulations primitives, les femelles choisissaient les mâles pour des critères qu’on retrouve de nos jours : Pouvoir et Domination. Et dites-moi, qu’est-ce qui apporte plus de pouvoir et de domination que l’argent ? Ce que je veux dire, c’est que nous ne nous sommes pas trop éloignés de nos ancêtres néanderthaliens. A part les vêtements et la technologie, nos principes sont restés les mêmes, qu’on le veuille ou non.

 

  Voilà pourquoi je trouve le comportement de cette fille naturel, parce qu’il répond aux besoins de l’instinct. En plus de cela, ils sont jeunes, même trop jeunes. J'aurais parlé différemment s’il s’agissait d’un lien dur et qui vient d’être rompu (je parle là du mariage). Leur relation était basée sur un lien créé à la va-vite, une passion émotionnelle soudaine alimentée par une libido trompeuse. Elle l’avait juste découvert avant lui….

 

  C’est clair : Notre instinct nous rappelle toujours à l’ordre. On revient toujours sur les pas de Mère Nature, quelque soit la génération et quelque soit la mode, ceci est inévitable. Comment réfuter cela alors qu’on en a des preuves vivantes ! Des exemples dans chaque coin de rue !

 

  Mais je n’allais pas dire ça à ce vieil ami. Je me suis donc armé de mon air attristé face à cette nouvelle, et lui ai donné raison pour apaiser son âme en détresse….


05/05/2015
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